Brimstone – Abomination de la désolation…

Brimstone poster

De l’écriture comme thérapie, je me contenterai ici de dupliquer quelque commentaire éclairé trouvé sur amazon.fr, tant ce film froid et qui emmène son spectateur dans les méandres malsains, pour le moins, du voyeurisme délibéré assené par son réalisateur, frappe de méchante façon pour nous dire les agissements d’une société d’humains profondément aliénés et malades, se déchirant les uns les autres, alignant viols, inceste, meurtres et tortures diverses, au nom de quelque propagande biblique dégénérée, et le tout s’effondrant de façon pathogène au sein du silence assourdissant des gens ordinaires, esclaves apeurés et consentants s’offrant à nos regards éberlués tels des moutons cheminant de bien morne façon jusqu’à l’abattoir sanglant de l’ignorance, de la complaisance, de la peur, du déni et du mensonge par omission.

Voici donc, comme promis, quelques mots de « Semper Victor » sur amazon.fr, qui nous dit clairement combien tout cela est laid :

« « Brimstone » est un western franco-hollandais de Martin Koolhoven censé rendre compte de la condition féminine au XIXe siècle dans l’Ouest américain. Les partis-pris du réalisateur aboutissent finalement à un film particulièrement (et volontairement) malsain, rempli de noirceur. L’omniprésente volonté des personnages du film d’ôter la parole aux femmes (mutilation de la langue ou masque obstruant) témoigne par ailleurs et pour le moins d’une obsession très profonde chez Koolhoven…

Le film possède quelques bons côtés : la construction en plusieurs chapitres dont la succession ne suit pas la trame temporelle est très réussie et les acteurs principaux (Dakota Fanning, Guy Pearce, Carice Van Houten et Kit Harrington) qui sont plutôt convaincants. Par contre « Brimstone » s’acharne à ne présenter que des personnages masculins particulièrement négatifs. Les hommes n’ont le choix qu’entre le statut de pères abusifs ou incestueux, de maquereaux, de lâches ou d’impuissants. Le seul rôle un tant soit peu positif est celui d’un voleur doublé d’un meurtrier… Les femmes, perpétuelles victimes, malgré leur aspiration de révolte, semblent ne pouvoir jamais quitter leur statut de prostituées professionnelles, d’esclaves au sein de la famille, voire de bête de somme, assimilées aux hôtes de la porcherie. Passons sur la vision religieuse du film qui condamne, pourtant à juste raison, le puritanisme sans âme des protestants hollandais ayant émigré en Amérique, mais le scénario le fait avec une telle lourdeur que le message y perd la plus grande partie de son intérêt.

Bref, « Brimstone » m’a profondément déplu et m’a laissé une impression de voyeurisme et de malaise inutile. Il n’y a pas une once de lumière ou d’espoir dans ce film qui se complait trop visiblement dans la fange malsaine qu’il entend pourtant dénoncer. Un comble… »

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